Dans les écoles

Action culturelle : Les Monstres en scène !

À L'ÉCOLE ÉLÉMENTAIRE Jeanne d'Arc A

En lien avec le spectacle Contes d'enfants réelsla Compagnie les Héliades intervient auprès des CE1 de l'école Jeanne d'Arc A (Paris 13e) dans le cadre d'un projet de Classe à PAC.

Accompagnés par Natalia Zalucka dans un premier temps, les p'tites mains des élèves ont découpé, assemblé, collé pour confectionner leur masque monstrueux. Puis, avec Sébastien Dalloni, les p'tit.e.s artistes plasticien.ne.s sont devenu.e.s comédien.ne.s pour donner vie à leur création. 

 

Spectacle "Contes d'enfants réels" dans les locaux de l'école

 

Avant de commencer les ateliers les élèves ont pu assister au spectacle Contes d'enfants réels. Une création qui s'appuie sur les textes de Suzanne Lebeau, dévoilant des enfants qui disent "Non !", leur résistance pour interroger le monde préconçu des adultes. Sur le chemin de l'impertinence, ils expérimentent, s'émancipent, découvrent leur liberté. Mais surtout, ils nous entraînent avec eux dans cette formidable aventure. 

 

Les comédiens, Lia Khizioua Ibanez et Sébastien Dalloni, ont alors entraîné les 

enfants dans deux histoires. La première raconte l’histoire d’une enfant qui essaye tant bien que mal de s’amuser avec son père plongé dans ses bouquins. Tous les prétextes sont bons pour le faire sortir de là !

 

Le passage entre les deux histoires est accompagné par une petite surprise en forme de chenilles colorées saupoudrées d’un goût pétillant. Pour aider la digestion, les deux comédiens nous ont guidé dans la pratique d’un automassage. Venait ensuite une histoire de monstre ….

 

L’histoire d’un enfant qui ne cessait de dire « Non ! ». Une tête de cochon, des oreilles d’ânes, cornes de taureau … une transformation à mesure que son caractère change. Lia incarnait cet enfant au caractère bien trempé à l’aide d’un masque loup (couvrant la moitié du visage).

 

A la fin du spectacle les comédiens et la metteuse en scène, Véronique Widock, ont discuté avec les élèves de ce qu’ils avaient ressenti.

Drôle, agaçant, étonnant, rigolo, surprenant, étrange… le spectacle a suscité toutes sortes d’interrogations et d’émotions chez les enfants.

 

Un enfant explique à propos de la première histoire :

« Moi je n’ai pas aimé la situation était ennuyeuse. »

« Pourquoi ? Toi aussi ça t’arrive de t’ennuyer quand ton papa et ta maman lisent des gros livres ennuyeux ? » demande l’un des comédiens.

Certains enfants hochent la tête timidement, d’autre plus ouvertement.

 

Au sujet de la deuxième histoire, l’un lance « Il était drôle le livre ! » les enfants rigolent en cœur. « Surtout sa tête ! Quand les dents poussent dans les oreilles ! »

 

Justement, les prochaines rencontres consisteront à créer son propre masque aux allures de monstres !

 

 

 

Les animaux totems pour un masque déjanté

 

Natalia Zalucka a commencé la séance en présentant l’histoire des masques au théâtre. Le masque est aussi vieux que le théâtre lui-même ! C’est dans la Grèce antique qu’on trouve ses origines, inspirant la terreur, la tragédie, la honte ou encore la comédie, Natalia présente quelques exemples. Les airs expressifs des masques ne laissent pas les enfants indifférents.

 

Natalia présente le type de masque utilisé lors du spectacle : le masque loup. Des demi-masques qui laissent au comédien l’usage de sa bouche, et de la parole tout en soulignant son regard.

 

Pour l’occasion, des masques loup ont été distribués aux enfants pour qu’ils expérimentent le jeu. Ils ont continué cette expérience en se baladant jusqu’à la salle d’arts plastiques tout en observant ce qui les entourait.

 

 

En arrivant dans la salle d’arts plastiques, les enfants ont découvert des animaux exposés. Ils se sont alors empressés de se diriger vers leur animal totem qui leur servira de base pour confectionner leur masque. Pour les choisir, les enfants posaient leur masque loup sur les animaux.

 

 

 

Composition

 

Pour cette deuxième séance Natalia a sortie de son sac une petite marionnette. En voyant les enfants elle est devenue toute timide, mais a tenu à leur dire bonjour.

 

 

Les enfants ont ensuite choisi leurs éléments pour composer leur créature. Des oreilles de lama, un museau de loup, des yeux de chat ou d’hibou …

 

 

Dessiner le regard

 

Pour illuminer leur regard, les enfants ont sélectionné deux couleurs à la craie. Ils ont d’abord testé les différentes techniques sur leur masque loup. Ils ont créé du grain, de la matière, estompé, appuyé, exagéré ou minimisé leur trait.

 

Résultat : d’étonnantes fourrure, plumage, duvet, de quoi faire un beau défilé !

 

Grâce au soutien de Valérie Boccanfuso, la professeure d’arts plastiques, les enfants ont pu travailler sur leur masque en cours d’arts plastiques pour être prêt le jour J.

 

     

 

De l’autre côté de la salle, Natalia ajustait les masques pour pouvoir créer les yeux et découper les élastiques à la bonne longueur.

 

 

 

Prise en main du masque et initiation au théâtre

 

Avec Natalia, les enfants prenaient le temps de donner un prénom à leur monstre et découvraient comment l’enfiler sans l’abîmer.

Un passeport leur est attribué pour que leur « masque-monstre » puisse voyager, les élèves doivent remplir la composition de leur créature, et bien sûr lui trouver un prénom ! Enfin, une photo d’identité a été capturée pour coller sur leur passeport !

 

 

Les enfants essayent pour la première fois leur masque. Ils commencent à devenir vivant !

 

 

« Mais les masques se sont des objets, ils ne sont pas en vie ? »

Justement, les plasticiens vont devenir comédiens et apprendre à donner vie à leur création avec Sébastien.

 

Avec Sébastien, les enfants s’initient au théâtre sans leur masque, exercice du corps et de la respiration pour commencer.

En fin de séance, les petits monstres se sont baladés dans la cour de l’école jusqu’à prendre possession de la cantine, devenue pour l’occasion la jungle des créatures.

 

  

 

 

Faire corps avec le monstre

 

Pour cette fois, les petit.e.s comédien.ne.s étaient munis de leur deuxième visage. En fonction des éléments choisis, il fallait essayer de faire corps avec son personnage. Des oreilles d’éléphant, des dents de tigre, une crinière de lion… c’était un vrai challenge pour faire communier tous ces aspects avec leur corps !

 

Les comédien.n.e. ont découvert les délimitations d’une scène et l’utilisation des coulisses. Un peu timides face à leur camarade, malgré le trac ils ont tenté et produit de bels chorégraphies.

 

 

 

Donner voix au monstre

 

Pour achever la transformation de leur masque en un être animé, les enfants ont pris de la voix. Grognements, cris ou rugissements résonnaient dans le gymnase. Les monstres étaient en forme !

 

 

Pour finir les créatures ont déambulé devant d’autres enfants dans la cour.

 

 

 

Les monstres en classe

 

Les monstres ont voyagé de classe en classe pour présenter aux autres élèves leurs fabuleuses créatures. Ils étaient stupéfaits, étonnés, amusés ou sans voix face à ces monstres étranges !

Les monstres sont ensuite allés en classe, l’heure de la dictée a sonné !

 

Et pour voir la vidéo des petits monstres c'est ici !

 

 

 

Équipe pédagogique :

Alice Garcia

Valérie Boccanfuso

 

Intervenants :

Natalia Zalucka

Sebastien Dalloni

 

Coordination théâtre Dunois et rédaction :

Marion Lopez de Rodas

Eléna Rabotin