Une sœur et un frère se racontent des histoires. Celles de leur enfance, mêlant vrai et faux, humour noir et jeu de rôles. Au fil de la pièce, on comprend à quel point leur réalité, confrontée à la violence sociale et à l’absence de tendresse, fut insoutenable. Les relations intra-familiales, l’amour maternel et l’héritage générationnel guident les personnages dans leurs questionnements.

La parole est féroce et concrète, sans jamais être banale. Sur scène, nous sommes plongé·e·s au milieu des ruines du nid familial : un espace clair et géométrique entouré d'un désordre et d'un trop-plein d'objets. La projection de diapositives, comme les traces d’une histoire familiale, ouvre une fenêtre sur le paysage imaginaire des deux « enfants-devenus-adultes ».

« Longtemps j'avais cru qu'on trouvait les enfants dans les groseilliers. [...] Je savais désormais que ce n’était pas le cas. Comme les champignons, les enfants poussent sur les déchets. »