QUEL(S) MONDE(S) POUR DEMAIN ? - Année 3

Dispositif CREAC dans les lycées franciliens

Sur la saison 2024 – 2025, nous entamons la troisième et dernière année du projet CREAC (Convention Régionale pour l’Education Artistique et Culturelle) dont la thématique est : Quel(s) monde(s) pour demain ? Comme la saison dernière, le théâtre Dunois coordonne des ateliers de pratique artistique et des parcours de spectateur·rices pour des élèves de quatre établissements franciliens, en partenariat avec des compagnies dont le théâtre Dunois soutient le projet artistique.

INFOS PRATIQUES

Artiste intervenant·es 

Les entiché·es : Julie Macqueron, Antoine Michaelis, Aurore Bourgeois Demachy, Sixtine Leroy et Emilie Crubezy.

L’Amin Théâtre :  Christophe Laluque et Martin Nikonoff

Le collectif GWEN : Lucien Brandsma, Sébastien Dalloni et Chloé Lorphelin

Les Ouvreurs de Possibles : Delphine Bachacou, Jean-Philippe Costes Muscat, Julie Sicher, Diego Dolciami, Marina Chojnowska et Louna Costes.

 

Équipe pédagogique 

Lycée Galilée : professeur·e coordinateur·trice : Isabelle Thomain (documentaliste), professeur·es : Robert Potevins (histoire / géographie), Loic Maillot (Lettres) et Christophe Champigny (lettres).

L’École du Breuil : professeur·e coordinateur·trice : Renaud Brunel, professeur.es : Hervé Dardillat (paysagiste) et Joffrey Deschamps (mécanique).

Lycée Jean Macé : professeur·es coordinateur·trices : Linda Sayad (référente culturelle), professeur·es : Linda Sayad (Lettres), Maxime Berges (Lettres), Anne Baron (Lettres) & Bertrand Germain (mathématiques)

Lycée Bergson : professeur·e coordinateur·trice : Anne Schnabele (direction), professeur·es : Latifa Grandguillaume (lettres), Sandrine Boitière-Kilani (lettres) et Frédérique Doucet (lettres). 

 

Coordination théâtre Dunois : Fanny De Préneuf, Héloïse Lerendu et Juliette Le Tallec

Rédaction : Juliette Smets et Héloïse Lerendu



Quatre compagnies interviennent dans quatre établissements scolaires: Les Entiché·e·s, L’Amin Théâtre, le collectif Gwen, et Les Ouvreurs de Possibles avec le Lycée Galilée, le Lycée Jean Macé, l’Ecole Du Breuil, et le lycée Henri Bergson. Ce projet se fait toujours en co-construction avec nos établissements partenaires, l’objectif étant de travailler ensemble sur des cycles de trois ans avec des parcours de spectateur·rices et des ateliers de pratiques. Pour cette nouvelle année, nous souhaitons donner l’occasion aux élèves de se questionner sur le monde qui les entoure, ce qu'iels aimeraient voir changer, et sur le monde qu'iels aimeraient construire pour demain. 

 

Pour qui ?


Les ateliers sont menés avec 3 à 5 classes dans chaque lycée et CFA. Le projet rayonne dans tout l'établissement, élèves et équipe pédagogique compris.

Nos établissements partenaires sont situés à l'Est de Paris et ont chacun des filières propres:

-Lycée professionnel Galilée (13ème) : Formation Production et réparation en Produits Électroniques en contrat d’apprentissage, ainsi qu’une formation Dentaire en contrat d’apprentissage.

-Lycée Polyvalent Jean Macé (Vitry-sur-Seine) : Général et technologique, section européenne

-CFA de l’École du Breuil (12ème) : Ecole d’horticulture en contrat d’apprentissage (métiers de jardinier et paysagiste)

-Lycée Henri Bergson (19ème) : Général et technologique, ainsi que des classes bénéficiant du dispositif UPE2A (élèves allophones)

 

Quelles compagnies et quels projets ? 


Lycée Galilée & Les Entiché·es


Les metteuses en scène Mélanie Chavy et Millie Duyé travaillent autour du rapport des adolescent·es à l’autorité, de la citoyenneté adolescente, de leurs idéaux et de leurs désirs. C’est dans l’optique d'une création que les intervenant·es de la compagnie guident leurs ateliers au lycée Galilée. Au début de chaque atelier, les comédien·nes invitent les lycéen·es à définir avec leurs propres mots les notions d'autorité ou de justice, mais aussi à s'interroger sur ce qui les révolte dans le monde d'aujourd'hui et sur ce dont iels rêveraient pour les sociétés de demain. Les questions suivantes constituent le fil directeur de l'ensemble des ateliers : Quel rapport entretiennent-iels, en tant qu'adolescent·es, avec la violence ? Avec l’autorité des adultes ? Comment rêvent-iels leur monde futur ? Quel rapport entretiennent-iels avec la notion de politique ? Quelle représentation des jeunes est donnée dans les médias et les discours politiques ?


Ces questions s’inscrivent pleinement dans la thématique des « mondes imaginés de demain » et s'incarnent dans deux formes d'exercices de pratique artistique :


      1) Des ateliers d'improvisation théâtrale, menés avec une classe de 2nde et une classe de 1ère :


Ces ateliers visent à initier les élèves à l'improvisation et à construire avec elleux des saynètes autour des questions posées lors de la première rencontre. Les élèves ont l'occasion de créer des tableaux immobiles (des scènes arrêtées sur images), qu'iels articulent entre eux et mettent en mouvement. Ces courtes constructions théâtrales sont présentées à l'autre classe lors d'une restitution de leur travail au CDI du lycée, à la fin du projet. 


1er atelier : imitation du Radeau de la Méduse
Restitution des improvisations au CDI

 


      2) Des ateliers de fiction radiophonique, menés avec trois autres classes de 2nde :


Ces ateliers ont, quant à eux, pour but de créer un espace de discussion, de réflexion et de débat pour les élèves sur ce qu'iels les révoltent et ce qu'iels les fait rêver dans la société. Par groupe, les lycéen·nes apprennent les codes d'une émission de radio et choisissent un thème à partir duquel iels peuvent soit inventer une fiction radiophonique, soit élaborer un débat radiophonique argumenté entre différents personnages. Après s'être réparti les personnages de leur émission et avoir cherché des arguments dans des sources documentaires, chaque groupe improvise dans un premier temps plusieurs fois pour trouver le déroulé globale de l'émission. Dans un second temps, les intervenant·es accompagnent les élèves dans l'élaboration de la trame, mais aussi dans la construction des personnages et la rédaction des répliques de chacun·e, à travers un travail approfondi autour de l'écriture. 


À l'issue des ateliers, les élèves ont l'opportunité d'enregistrer leurs émissions radiophoniques (notamment sur le conflit de loyauté, le métissage des cultures, la différence des prix entre les Antilles françaises et la métropole, l'immigration, les horaires scolaires, ou encore sur les stéréotypes) dans le studio radiophonique académique au sein de l'établissement. Après l'enregistrement, chaque groupe est invité à s'écarter de son texte et à improviser à nouveau autour de l'émission élaborée au fil des ateliers.



Enregistrement d'une émission radiophonique au studio


Restitution : improvisation par groupe devant la classe






Lycée polyvalent Jean Macé & l’Amin Théâtre


Au lycée Jean-Macé, les artistes de la compagnie Amin Théâtre mènent avec trois classes de 2nde des ateliers d'improvisation théâtrale et d'écriture d'une émission radiophonique autour des utopies et dystopies. L'objectif est de construire et enregistrer, à l'issue des ateliers, une émission radiophonique en direct. 


Le premier atelier est l'occasion pour les adolescent·es d'explorer ces domaines littéraires et artistiques : comment définissent-iels l'utopie et la dystopie ? quels sont les exemples qui leur viennent spontanément en tête ? Parallèlement, c'est tout un travail de réflexion et d'imagination qui est mené avec les lycéen·nes sur la société actuelle et sur les mondes de demain. Iels sont invité·es à se questionner, à travers des jeux d'improvisation, sur ce qu'iels aimeraient changer dans le monde actuel en tant qu'hommes ou femmes politiques. Au fil des ateliers, leurs réflexions sont constamment nourries par la lecture de textes littéraires utopiques et dystopiques français et anglo-saxons, mais aussi de discours politiques et militants plus ou moins récents, ou encore d’œuvres classiques de la littérature française. Iels peuvent se servir des citations et jouer avec les références dans leur débat radiophonique.


Dans un second temps, les élèves doivent choisir par groupe une thématique qui fait débat sur la société d'aujourd'hui ou de demain pour commencer à élaborer leur émission de radio. À partir de cette thématique, les intervenant·es laissent libre cours aux imaginaires des élèves. Les lycéen·nes sont invité·es à définir leurs personnages fictifs pour interpréter des défenseur·ses de points de vue, des modérateur·rices, ou encore des animateur·rices d’un débat. Les lycéen·nes apprennent et s'appuient sur les codes d'une vraie émission de radio avec un générique, une présentation des invité·es, une conclusion et des remerciements. Parallèlement au débat, iels peuvent aussi s'amuser à ajouter des pages de publicité ou de météo. Iels fixent ainsi le déroulé de l'émission, en écrivant leurs répliques, et apprennent à jouer plutôt qu'à simplement lire leur texte, grâce à des jeux et des exercices d'improvisation.


Dans sa forme finale, cette émission de radio est enregistrée en direct, en une seule prise, lors du dernier atelier. Les débats portent sur des sujets très divers, plus ou moins ancrés dans la réalité, et posent des questions telles que : est-il bon de transformer les criminel·les d'une société en cafards ? Un monde sans hommes, où les femmes sont au pouvoir, est-il un monde meilleur ? Comment améliorer le système scolaire en France ? Dictature ou démocratie ? Si une météorite arrive sur Terre et qu'un nombre limité de personnes peut s'échapper, qui est prioritaire ? Faut-il craindre le dérèglement climatique ? Comment rendre les banlieues plus vivables ?  ...



Photo de la séance d'enregistrement


Découvrons via ce lien les 12 émissions des lycéen·nes !


Par ailleurs, un hors-les-murs du spectacle L'Arrestation de la cie Amin Théâtre a lieu devant les trois classes dans une salle du lycée. C'est l'occasion pour elleux de découvrir le jeu du comédien et le travail du metteur en scène qui les ont encadré·es en ateliers.


Photo du hors-les-murs au lycée

 



L’École du Breuil & le Collectif Gwen


Le collectif GWEN pense ses créations comme des endroits de réflexion active sur le(s) monde(s) de demain et souhaite partager et prolonger la recherche sur d’autres manières de vivre ensemble. Les intervenant·es du collectif Gwen construisent leurs ateliers autour de la question de l’utopie et de la dystopie dans le rapport du monde au vivant.

L’école Du Breuil formant des élèves aux métiers de jardinier et paysagiste, c’est dans cette perspective que la thématique du « monde de demain » a pris tout son sens dans le rapport au vivant. Ces ateliers se dessinent en lien avec le spectacle Lisière de la même compagnie. Ce dernier conte l’histoire d’une adolescente qui fugue vers la forêt. Elle y découvre une communauté de femmes qui pensent autrement leurs positionnements dans le monde et leurs rapports aux autres.

Cela prend la forme d’ateliers au cours desquels les participant·es répondent à différentes questions et les mettent à l’écrit. Par le recours à divers moyens d’expressions, l’idée est de saisir le portrait de la jeunesse, de ses doutes, ses espoirs, ses idées folles qui façonnent le(s) monde(s) de demain.



Lycée Henri-Bergson & Les Ouvreurs de Possibles 


Les ouvreurs de Possibles construisent leurs ateliers autour de leur spectacle OSC#1 Le Corps dansant ne se tait jamais. Ce spectacle est une conférence dansée sur l’histoire du hip-hop et de la danse contemporaine. Les chorégraphes proposent de relier toutes les classes à travers une thématique commune : « De la compétition à la coopération : comment inventer un autre monde, plus poétique ? ».

Le contenu des ateliers mêle à la fois des temps dansés et des temps d’échanges, autour de questions telles que : « A quoi ça sert de danser ? », « Qu’est ce que la danse fait à nos mondes intérieurs ? ».

Ces ateliers prennent la forme de réalisation d' « Echos chorégraphiques » autrement dit des formes de création pour le plateau reprenant le processus de création de la pièce pour le mettre en friction avec d’autres corps, d’autres générations. Les élèves sont donc invité·es tout au long des ateliers, à expérimenter la façon dont on peut raconter quelque chose par le mouvement et à questionner ce que la danse produit comme effet sur chacun·e et sur le groupe. 

Chaque classe présente à l'occasion d'une restitution commune au théâtre Dunois leurs Echos chorégraphiques.



Journée de performances surprises en classe



Ateliers de danse 




Autour du projet


La volonté conjointe du théâtre Dunois et des établissements scolaires pour l’année à venir est d’enrichir ce partenariat en l’ancrant davantage dans la vie des lycées et dans la scolarité des élèves.

Pour ce faire, nous organisons des représentations Hors Les Murs dans les établissements scolaires. Cela permet aussi de faire rayonner le projet au-delà des classes participantes au projet.





INFOS PRATIQUES

Artiste intervenant·es 

Les entiché·es : Julie Macqueron, Antoine Michaelis, Aurore Bourgeois Demachy, Sixtine Leroy et Emilie Crubezy.

L’Amin Théâtre :  Christophe Laluque et Martin Nikonoff

Le collectif GWEN : Lucien Brandsma, Sébastien Dalloni et Chloé Lorphelin

Les Ouvreurs de Possibles : Delphine Bachacou, Jean-Philippe Costes Muscat, Julie Sicher, Diego Dolciami, Marina Chojnowska et Louna Costes.

 

Équipe pédagogique 

Lycée Galilée : professeur·e coordinateur·trice : Isabelle Thomain (documentaliste), professeur·es : Robert Potevins (histoire / géographie), Loic Maillot (Lettres) et Christophe Champigny (lettres).

L’École du Breuil : professeur·e coordinateur·trice : Renaud Brunel, professeur.es : Hervé Dardillat (paysagiste) et Joffrey Deschamps (mécanique).

Lycée Jean Macé : professeur·es coordinateur·trices : Linda Sayad (référente culturelle), professeur·es : Linda Sayad (Lettres), Maxime Berges (Lettres), Anne Baron (Lettres) & Bertrand Germain (mathématiques)

Lycée Bergson : professeur·e coordinateur·trice : Anne Schnabele (direction), professeur·es : Latifa Grandguillaume (lettres), Sandrine Boitière-Kilani (lettres) et Frédérique Doucet (lettres). 

 

Coordination théâtre Dunois : Fanny De Préneuf, Héloïse Lerendu et Juliette Le Tallec

Rédaction : Juliette Smets et Héloïse Lerendu