Grégoire doit lire La Métamorphose de Kafka pour son cours de français. La transformation de Gregor Samsa en cancrelat résonne étrangement en lui : le surnom de Cafard qu’on lui attribue au lycée envahit ses pensées. En pleine adolescence, il ne sait plus vraiment qui il est. Il a parfois l’impression de porter un masque. Les souvenirs évoqués par ses parents lui semblent étrangers. Mais en affirmant ses singularités et en préservant ses secrets, il arrive à sortir peu à peu de sa chrysalide.

La langue est à la fois poétique et crue. Les doutes et les colères surgissent avec humour. La scène représente la chambre de Grégoire dans laquelle son père, sa mère, ses ami·es du lycée apparaissent en vidéo comme surgissant dans sa tête.

« Celle-là a été prise il y a quelques jours, au lycée. Je me reconnais pas. Je vois ce type qui sourit et je me dis qu’il fait semblant, qu’il a adopté un visage fictif. Genre, il s’est transformé pour plaire aux autres. Tout semble faux, jusqu’à la position du corps. »